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prêt. » Quelle revanche par le fait, par la preuve éclatante, quelle revanche des dénigreurs et des calomniateurs qui avaient incriminé à l’avance et sans savoir ces merveilleux rouages… », etc…

Ceci a paru le 18 août 1914 dans l’Action Française et c’est signé Léon Daudet. (Applaudissements)-


De sottises en sottises


Nous ne suivrons pas l’Etat-major dans les détails de ses offensives et de ses opérations pendant les quatre années qui ont suivi. Il ne s’agit pas ici de faire l’histoire de la guerre ; cela nous entraînerait trop loin. Elle sera écrite un jour. Elle s’écrit peu à peu, difficilement.

Tous les documents officiels qui s’y rapportent sont truqués. Dans toutes les unités, les journaux de marche ont été faussés, falsifiés. Au Q. G., de la division à laquelle j’appartenais, j’ai appris par les secrétaires d’état-major, au printemps de 1915, qu’ils étaient occupés à refaire le journal de marche de la division et que cela leur arrivait pour la troisième fois. Il en a été de même partout et si vous voulez en avoir une preuve, vous la trouverez dans le livre de M. de Pierrefeu, qui s’adresse en ces termes aux naïfs, à la page 149 de son premier volume :

« Crions-leur tout de suite : « Casse-cou ! » Mettons-les en garde contre cette vaste entreprise d’atténuation de la vérité que j’ai vu s’accomplir, jour à jour, sous mes yeux… Certes, je ne marchanderai pas les éloges à l’Etat-major au cours de ce livre, on vient de le voir ; mais quant à adopter sans examen critique les papiers officiels du temps de Joffre et de Nivelle,