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gocians des ports de mer, à qui les Colonies doivent plus de 300 millions.

Vous penſerez que la ruine de ces Négocians entraîneroit celle de tous les Banquiers, de tous les Marchands du Royaume, d’une grande quantité de Propriétaires de terres, de preſque tous les Manufacturiers ; & d’un nombre incalculable d’Ouvriers de toute eſpece, que vous forceriez de s’expatrier, pour aller enrichir vos ennemis de leur induſtrie.

Enfin, Messieurs, vous ne prononcerez point un décret dont l’effet ſeroit de rendre la France tributaire de vos ennemis, & de donner à l’Angleterre l’empire du Monde.

FIN.