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PENSÉES.


CXLI.


À mesure que l’âge éteint nos passions, nous devenons plus raisonnables ; non, comme nous le croyons, parce que l’expérience nous éclaire, mais parce que nous avons tous en nous la raison qui est un des éléments de notre existence, et qu’elle y agit et nous dirige librement, dès qu’elle n’est plus obscurcie par nos passions.

C’est par cette raison que l’expérience de l’âge ne peut rien sur la vieillesse que tourmentent encore les passions, et que le jeune homme qui n’est point emporté ni troublé par elles, est naturellement sage et raisonnable.


CXLII.


Nous trouvons toujours le moyen d’ajuster notre morale à nos goûts, et même à nos passions.