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PENSÉES.

de mécontentement, qu’elle exerce sur les âmes généreuses la tyrannie de la douceur.


XLIII.


L’amour tient tant de place dans la vie d’une femme tendre, il absorbe tellement son temps et ses facultés, le charme idéal dont il l’environne est si puissant, et se répand tellement sur tout, que lorsqu’elle arrive à l’âge où il faut y renoncer, elle croit se réveiller après un long rêve, et apercevoir pour la première fois les peines et les misères de la vie.


XLIV.


La femme qui n’a point vu son amant de la journée, regarde cette journée comme perdue pour elle ; l’homme le plus tendre la regarde seulement comme perdue pour l’amour.


XLV.


Il y aura toujours une circonstance qui, en amour,