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CORINNE OU L’ITALIE.

d’une ombre, mais je saurais sourire pour votre enfant. Adieu, Mvlord, adieu ; pensez-vous que je pourrais vous appeler mon frère, mais ce serait parce que vous êtes l’époux de ma sœur. Ah ! du moins vous serez en deuil quand je mourrai, vous assisterez, comme parent, à mes funérailles. C’est, à Rome que mes cendres seront d’abord transportées ; faites passer mon cercueil sur la route que parcourut jadis mon char de triomphe, et reposez-vous dans le lieu même où vous m’avez rendu ma couronne. Non, Oswald, non, j’ai tort. Je ne veux rien qui vous afflige : je veux seulement une larme et quelques regards vers le ciel où je vous attendrai. »