Page:De Pisan - Œuvres poétiques, tome 1.djvu/327

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


VII


Qui vous en a tant appris,
Noble duc des Bourbonnoiz,
Des gracieux esbanoiz
Qui sont en dicter compris ?

S’a fait Amours qui empris
L’a, pour oster voz ennoiz ?
Qui vous en a tant appris ?

Car si bien vous estes pris
A dicter, se m’y congnoiz,
Que je dy et recongnoiz
Que vous en portez le pris ;
Qui vous en a tant appris ?



VIII


Le plus bel des fleurs de liz
Et cellui que mieulx on prise
A mon gré en toute guise
Est cil que sur tous j’esliz.

Car il est jeune et joliz,
Doulx, courtoiz, de haulte prise,
Le plus bel des fleurs de liz.

Et pour ce je m’embeliz
En s’amour, dont suis esprise ;
Si ne doy estre reprise