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affublé son domestique d’un habit noir, bizarrement taillé ; et l’avait équippé d’ailes et de cornes, pour découvrir la vérité par le ministère d’un démon de circonstance, comme on en a tant vu.


LE MORT COMPLAISANT.

Une jeune femme de Montpellier, veuve d’un militaire, qui lui avait laissé en mourant quelque fortune, était recherchée en secondes noces par un clerc de procureur. L’amoureux était assez bien fait ; on le trouvait aimable ; on écoutait sans dédain ses soupirs et ses fleurettes ; mais il était pauvre ; et la dame, riche du testament de son premier époux, craignait de gâter sa réputation, en lui donnant un successeur, après un an au plus de veuvage. On dirait qu’elle se console avec les écus du défunt, dans les bras