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ment il pouvait faire un chemin de soixante journées en une nuit, et s’il avait des ailes ? Orthon lui répondit de ne pas l’interroger davantage ; mais le sire de Corasse demandant instamment à le voir, il lui dit de prendre garde à la première chose qu’il apercevrait, le lendemain à son lever. Cependant le lendemain se passa sans que le curieux seigneur pût dire : voici Orthon. Le soir, il lui en fit reproche ; Orthon s’excusa, et dit : N’avez-vous pas vu ce matin, en sortant du lit, deux fétus qui tournoyaient ensemble sur le parquet ? — Oui, répondit Raymond. — Eh bien ! c’était moi.

Le sire de Corasse, non content de cela, demanda à Orthon de se faire voir sous une autre forme. Le lutin lui dit qu’il en demandait trop et, et qu’il risquait de le perdre pour toujours, par sa trop grande curiosité ; que pour cette fois, cependant, il consentait encore à