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Aperçu général de l’étude du conte populaire
en Flandre.


La Flandre n’est pas un terme politique ni géographique, mais ethnographique. La Flandre est le pays des Flamands. Les Flamands sont les habitants de la Belgique et du Nord de la France[1] qui parlent le flamand, mot dialectique qui signifie la langue néerlandaise.

Beaucoup d’auteurs en Flandre se sont intéressés au conte populaire, avant tout par dilettantisme. Fort peu y ont été poussés par un esprit scientifique. Les recueils de contes populaires flamands sont nombreux[2], mais la plupart susceptibles de critique. Dans les Pays-Bas au contraire, le nombre de contes populaires annotés ou publiés est fort

  1. Les habitants de la partie de la Zélande (province des Pays-Bas), limitrophe de la Belgique et connue sous le nom de Zeeuwsch-Vlaanderen (Flandre Zélandaise) sont aussi des Flamands et nommés tels. Leurs contes et légendes pourtant ont été exclusivement recueillis et étudiés par des Hollandais, conjointement avec les contes et les légendes des autres provinces hollandaises. De sorte qu’il est préférable de traiter la Flandre Zélandaise en relation avec les autres provinces hollandaises.
  2. Le catalogue mentionne en tout 1459 variantes de contes flamands : 107 contes d’animaux, se rapportant à 40 contes types — 474 contes merveilleux, se rapportant à 83 contes types — 51 contes légendaires, se rapportant à 12 contes types — 53 contes ordinaires (novellenartige), se rapportant à 19 contes types — 35 contes du diable dupé, se rapportant à 17 contes types — 443 contes facétieux, se rapportant à 120 contes types — 83 divers et 214 légendes étiologiques, se rapportant à 70 types.