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Qui t’envoie, hélas ! charmant souvenir,
Briser mon cœur qui soupire ?

Hélas ! je suis seul dans ces bois épars
Où résonnaient les guitares.

Une illusion, songe évanoui,
Charmait mon âme éblouie.

Je fatigue seul le flot de cristal,
L’herbe où la fleur d’or s’étale,

L’antre et la fontaine où croît le glaïeul,
Et ma voix fatigue seule

La forêt tremblante et l’azur du lac
De ma plainte élégiaque !


Août 1844.