vre digne d’Homère ou de Sophocle. Il y a du pathétique d’expression, plus que de situation.
18. — À la Nation, poëme. Tel est le titre d’un nouvel ouvrage de M. d’Arnaud. On se doute bien qu’il roule sur le zèle patriotique. La fiction en est commune, la poésie dure et boursouflée : une adulation basse pour le ministère, voilà tout ce qui en résulte. Le Mercure en fait un extrait si pompeux et si emphatique, qu’il n’y a aucun doute qu’il ne soit de la façon même de l’auteur, très-extasié de son chef-d’œuvre. Il fonde dessus les plus grandes espérances de fortune.
23. — Le sieur Le Kain est allé chez M. de Voltaire, en députation de la part des Comédiens[1], pour réparer leur impertinence à l’occasion de sa dernière tragédie (Olympie), qu’il a été obligé de retirer, à cause de leur désunion. Ils sentent combien il leur est essentiel de ménager ce grand poète, leur maître et leur bienfaiteur.
25. — Le père Griffet désavoue le livre en réponse à M. de La Chalolais, dont on a parlé ci-dessus[2]. Il a été brûlé hier par arrêt du parlement ;
25. — Il court un vaudeville en 40 couplets, où l’on passe en revue à peu près toute la cour. Il est sur un air d’Annette et Lubin, dont le refrain est Y a-t-il du mal à cela ? On sent qu’il est heureux et prête beaucoup.
27. — Crébillon, malgré ses quatre-vingt-neuf ans, n’a point succombé à la longue maladie qu’il vient d’éprouver. Il est beaucoup mieux, et son grand appétit est revenu. Le roi a donné à cette occasion les plus grandes marques de bonté. Il avait chargé spécialement M. le comte de Clermont de lui apprendre tous les jours des nouvelles de