M. Dorat. C’est un commentaire sur une Épître qu’il a adressée à mademoiselle Dubois. On y a joint une lettre assez plaisante de Chevrier à mademoiselle Hus. Le tout est précédé d’une lettre aux libraires Grange et Dufour, qui a aussi son ton d’originalité.
15. — Il y a une réponse à l’Anti-financier, intitulée le Financier Citoyen. Cet ouvrage est d’un homme d’esprit, qui soutient une mauvaise cause. La plaisanterie en est légère et l’ironie adroitement maniée.
16. — On ne peut passer sous silence le bon mot de M. de Royan, fils de M. le duc d’Olonne : il paraît constaté.
M. de Royan sortant de dîner à Toulouse, chez M. de Bonrepos, procureur-général, rencontre le fils de M. le duc de Fitz-James. Celui-ci lui demande d’où il vient. « Je viens, répondit-il, de dîner en très-bonne compagnie, avec beaucoup de gens du parlement. — Ils ont été long-temps en mue : sont-ils bien engraissés ? demande le jeune homme. — Je ne les ai point trouvés trop gras, répond M. de Royan, mais ils m’ont paru bien grands. » On prétend que la suite de cette vive et ingénieuse riposte a dégénéré en combat singulier entre ces deux seigneurs, et que M. de Fitz-James a été blessé.
18. — La littérature a perdu un poète qui s’était distingué par sa méchanceté et par quelques ouvrages lyriques d’un genre supérieur.
Chacun s’écrie : « Eh ! c’est le poète Roy »[1].
- ↑ Ce vers termine l’épigramme de Voltaire contre Roy commençant par celui-ci :
Connaissez-vous certain rimeur obscur ? — R.