porte le n° 34. » On lui lit l’endroit. « Il couchera au Fort-l’Evêque, » s’écrie de nouveau le ministre courroucé. On ne doute pas que M. Thomas n’ait couvert sa vengeance sous le voile du bien public.
12. — Il paraît dans le monde Un conte manuscrit de M. de Voltaire, qui a pour titre Ce qui plaît aux Dames. Il est dans le goût de la Pucelle, narré avec une naïveté charmante, orné de toutes les grâces de son style. Il a environ cinq cents vers ; il a toute la fraîcheur, tout le velouté de la jeunesse. Ses amis ne dissimulent pas que M. de Voltaire a cet ouvrage depuis plus de trente ans dans son porte-feuille[1].
15. — Fréron a été élargi hier. Il avait écrit une lettre à M. de Choiseul, où il lui représentait d’une façon pathétique combien peu il avait lieu de s’attendre à un traitement aussi injuste de la part d’un ministre qui l’avait honoré de sa protection.
Le ministre a répondu avec détail, en cherchant à justifier sa conduite, et en donnant à entendre quel crime politique c’était de dévoiler ainsi les négligences et l’inattention du ministère. Il a paru même révoquer en doute la vérité du fait conté par Fréron. Il a fini par dire qu’il verrait M. de Sartines, et qu’il lui procurerait son élargissement. Fréron a riposté, et, en récriminant sur les imputations de M. le duc, il lui a donné à entendre qu’on abusait étrangement de sa crédulité et de sa confiance. Toute cette correspondance, est des plus risibles ; elle est aussi indécente d’une part que de l’autre.
20. — Le Caleçon des Coquettes du jour ; La Haye, 1763, in-8o. Cet ouvrage ordurier se désigne assez par
- ↑ Ses amis se trompent fort. Il me le dicta en le composant, et il fut fait en un jour et demi, vers la fin de novembre 1763. — W.