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LES DEUX PAPINEAU

braves Canadiens délivrèrent MM. Davignon et Demaray qu’un corps de cavalerie emmenait prisonniers à Montréal. Ce succès remplit les patriotes de joie et d’espérance. Ils avaient d’ailleurs pour les stimuler l’exemple du Dr Nelson, et la présence de Papineau, de Perrault, de O’Callaghan et de plusieurs autres de leurs chefs qui étaient venus se mettre sous leur protection. Ces braves gens ne calculaient pas la conséquence de leur conduite, ils n’avaient qu’une pensée, défendre leurs chefs.

L’insurrection, victorieuse à St-Denis écrasée à St-Charles, se terminait par la condamnation à mort et à l’exil d’un grand nombre de nos malheureux compatriotes et donnait enfin au parti anglais l’occasion, le prétexte depuis si longtemps désiré, d’opérer l’union du Haut et du Bas-Canada.

M. Papineau était à St-Denis, le vingt-deux novembre mil huit cent trente sept ; il partit quelques minutes avant le combat, sur les instances de M. Nelson et de ses partisans, qui ne voulaient pas exposer inutilement une vie si précieuse dans les cir-