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vité des événements, il aurait mal joué ce rôle, si contraire à sa nature franche, ouverte, très impulsive.

Il sortit quelques papiers d’affaires, et, installé à sa table de travail, se mit à les examiner avec une attention bien méritoire. À six heures, il fit un peu de toilette, ayant l’idée d’aller dîner à l’élégant hôtel Rasco, à la place Jacques-Cartier. Il y verrait sûrement des connaissances, peut-être Mathilde, en compagnie de sa sœur et d’amis. M. Debartzch, sur le bateau qui les amenait à Montréal, lui avait parlé d’un petit dîner succulent qu’il voulait offrir à ses filles et à leurs amies, à ce nouvel hôtel de la place Jacques-Cartier, dont on disait beaucoup de bien. « Je devrais savoir si le dîner a lieu, ce soir ou demain, se disait Olivier, mais voilà, Mathilde tout comme moi, cet après-midi, avions l’esprit à tout autre chose ».

Il prenait son chapeau, sa canne et ses gants lorsqu’on frappa à la porte.

— Entrez, fit Olivier surpris. Ah ! c’est vous, Docteur, ajouta-t-il aussitôt, en voyant le Dr Duvert pénétrer dans sa chambre.