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que moi reconnaître un peu de l’immense dette de gratitude que nous devons à notre protectrice d’autrefois et d’aujourd’hui.

Puis, après avoir baisé de nouveau la main de Madame Le Gardeur, il quitta la pièce en disant : « Je vais chercher Lise et vous la ramènerai notre fils dans ses bras ».

Perrine profita de la sortie de son frère pour convaincre la malade de la nécessité de ménager ses forces. Elle lui fit reprendre son lit. Elle l’entoura d’oreillers, bassina son front, ses tempes.

— Merci, ma petite fille. Tes soins sont filiaux, mais tes yeux s’alarment il me semble. Dieu est si bon. Il ne faut pas. M’avoir permis de revoir et d’embrasser ton frère une dernière fois… et je l’entretiendrai enfin, tel que je le voulais. L’ordre du médecin sera enfreint cette fois. Je l’entends qui monte, ce bon docteur… Tu me comprends, enfant, ce n’est pas demain qu’il faut que je parle à Charlot seul, c’est aujourd’hui même. Tu me promets de m’aider en ceci ?

— Chère Madame Le Gardeur, lorsque je vous refuse quelque chose… vous savez bien que c’est parce qu’il y aurait danger à le permettre. Oh ! pourquoi Dieu ne vous guérit-il pas tout à fait. Je ne puis être parfaitement heureuse… sans vous… Et Perrine étouffa un