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des eaux. Ah ! ah ! ah !

— Ma leçon d’histoire sainte, il y a quelques jours, a impressionné ce sauvage, mon cher Radisson. Pourquoi s’en étonner ? dit le Père du Perron.

— Fort bien jusqu’ici. L’imagination du Huron pouvait s’ébattre sans que nous nous en préoccupions, continua Radisson. Mais il y a autre chose. Il a fait part de sa découverte et de ses prévisions aux Agniers, qui viendront demain, vous entendez, mon Capitaine, demain, examiner ces fameuses arches de Noé. Qu’allons-nous faire ?

— Le Jeal, dit le capitaine, nous en étions justement à vous apprendre que nous avions pu construire, dans le secret le plus absolu, « deux grandes barges à fond plat, pouvant porter chacune une quinzaine d’hommes avec leurs bagages ». Nous voilà découverts. Il faut tout de suite aviser.

— Bah ! fit Charlot. Rien de plus simple, il me semble. Les charpentiers n’ont qu’à construire de faux planchers qui recouvriront en entier les bateaux.

— Bravo ! interrompit Radisson. Et sur ces planchers nous rangerons bien en ordre tous nos canots. Ouf ! Me voici avec un poids de moins sur la cervelle. Merci, Le Jeal.

— Je vais donner des ordres immédiatement, dit le capitaine en se levant. L’idée est excellente. À l’aube, il faut que cet ouvrage