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nait entre ses mains celles du malade, le calmait, lui répétait combien il estimait et appréciait sa sœur. D’ailleurs, des promesses solennelles avaient été échangées… elles seraient tenues dès que Charlot serait guéri.

— Tu me dis la vérité, André ? reprenait chaque fois la voix languissante du malade.

— Oui, et c’est mal de douter de moi.

— Pardon, André, mais je vous aime tant tous les deux… Crois-tu également que Perrine…

— Je t’en prie, mon ami, interrompait alors André, ne me fais pas répondre pour ta sœur. Que sais-je de son cœur ? Il se ferma… pour moi seul, peut-être.

— Tu ne sais pas manœuvrer.

— Comme tu as raison !

— C’est une conquête à faire. Il faut enlever la place.

— Je suis si maladroit.

— Toi, André ! Avec ton intelligence, allons donc !

— Mon pauvre ami, dans les choses du cœur, il y a d’autres ressources qui assurent la victoire. Elles me manquent.