Page:Daveluy - Le cœur de Perrine, 1936.djvu/19

Cette page a été validée par deux contributeurs.

de la famille de sa femme. Celui-ci ne pouvait, par délicatesse, intervenir d’aucune façon en ce problème familial qu’il faudrait résoudre dès le retour du capitaine de Senancourt. Le sulpicien avait conseillé à Charlot de remettre toute la cause entre les mains de la Providence d’abord puis en celles du Père Jérôme Lalemant, « intelligence supérieure », avait déclaré M. Souart, et dont Perrine ne parlait qu’avec admiration et une confiance entière. Il avait été convenu entre l’affable curé de Ville-Marie et Charlot qu’une toute petite allusion — pas une conversation, oh ! non, non — serait encore faite devant Perrine, à la veille du retour de France du capitaine, afin que la jeune fille sente bien que les vœux de son frère n’avaient pas varié ; puis, Charlot ferait parvenir à Québec une longue lettre au Père Jérôme Lalemant sur le sujet. Pour le reste, à la grâce de Dieu, qui dispose si bien de tous les pauvres projets humains.

Et c’est ainsi que nous avons vu se réaliser, en partie, la tactique excellente, proposée par M. Souart. Charlot avait scruté souvent, depuis son arrivée à Québec, le visage rarement soucieux de sa sœur, devant lui ; il n’en avait rien appris. Tous deux, avec les enfants, avaient accepté l’hospitalité que leur offrait, avec un cœur vraiment maternel, Madame Marie Favery de Repentigny. Plusieurs pièces