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dant un tel sujet.

— Je le sais, mais je brave ce déplaisir, et permets-le moi, au moins pour une fois.

— Tu serais donc satisfait, avait repris Perrine, de me voir t’abandonner ? Et les petits, quelle affection remplacerait la mienne ? Si je me mariais, tout cela arriverait, mon frère.

— Ma sœur, tout pourrait autrement se concilier ! Mais tu te désoles toujours… dès que je fais allusion…

— Charlot je t’en prie… quitte un pareil sujet… Et celui-ci avait vu se durcir le regard de sa sœur.

— Comme tu l’aimes peu… pour qu’une si lointaine allusion te… peine, te refroidisse ainsi toute l’attitude. Oh ! ma sœur, ma sœur… aie pitié !

— Mais de qui parles-tu ? avait balbutié la jeune fille, devenant toute rouge maintenant.

— Tu le sais aussi bien que moi, avait répliqué avec tristesse Charlot.

Le silence retomba entre eux. Et peu après, la jeune fille, en soupirant, était rentrée dans sa chambre.

Charlot s’était donc résolu de ne plus lui en parler, car le peu d’estime accordée à son beau-frère pouvait devenir de l’aversion. Il avait déchargé son cœur auprès de M. Souart, parent