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REMARQUES FINALES.

Clématite qui grimpent à l’aide de leurs feuilles sont très-voisines du Naravelia pourvu de vrilles. Les Fumariacées comprennent des genres alliés intimement entre eux, dont les uns grimpent avec leurs feuilles, tandis que les autres sont munis de vrilles. En dernier lieu, une espèce de Bignonia est à la fois une plante grimpant à l’aide de ses feuilles et néanmoins armée de vrilles ; des espèces très-voisines sont volubiles.

D’autres vrilles sont des pédoncules floraux modifiés. Dans ce cas nous avons également un grand nombre d’états intéressants de transition. La vigne ordinaire (pour ne pas mentionner le Cardiospermum) nous montre tous les degrés imaginables entre une vrille parfaitement développée et un pédoncule floral couvert de fleurs, mais portant une ramification appelée vrille florale. Quand cette dernière est florifère (comme cela arrive quelquefois) et qu’elle conserve encore la faculté de saisir un support, nous reconnaissons là un état primitif de toutes ces vrilles qui ont été formées par la modification des pédoncules floraux.

Suivant Mohl et d’autres botanistes, quelques vrilles se composent de branches modifiées ; je n’ai pas observé de cas semblables, et je ne sais rien au sujet de leur état de transition, mais ceux-ci ont été complétement décrits par Fritz