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BIGNONIACEÆ.

trois doigts, ceux-ci le saisissent rarement, mais restent droits et dirigés en dehors.

Le mouvement révolutif des vrilles est spontané ; il commence avant que la vrille ne soit convertie en un grappin à trois branches par la divergence des doigts, et avant qu’aucune partie ne devienne sensible ; en sorte que le mouvement révolutif est sans résultat dans cette première période. Le mouvement est également lent, deux ellipses étant simultanément achevées en 24 heures 18 minutes. Une vrille complétement développée décrivit une ellipse en 6 heures, de sorte qu’elle se mouvait beaucoup plus lentement que les entre-nœuds. Les ellipses, qui étaient tracées à la fois dans un plan vertical et horizontal, avaient une grande dimension. Les pétioles ne sont nullement sensibles, mais s’enroulent comme les vrilles. Nous voyons ainsi que les jeunes entre-nœuds, les pétioles et les vrilles continuent de s’enrouler ensemble, mais avec des vitesses différentes. Les mouvements des vrilles qui sont opposées l’une à l’autre sont tout à fait indépendants. Il en résulte que lorsqu’on laisse toute la tige s’enrouler librement, rien n’est plus embrouillé que la direction suivie par l’extrémité de chaque vrille : elle explora irrégulièrement un grand espace pour trouver un objet qu’elle puisse saisir.

Une autre particularité curieuse reste à men-