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signes d’une véritable maladie aiguë. À l’autopsie on verra alors coïncider, avec les lésions propres de la phthisie, des caractères inflammatoires plus ou moins prononcés et appartenant soit à la pneumonie, soit à la pleurite, soit à ces deux affections réunies.

Si, au contraire, la maladie a été assez peu intense pour ne pas déterminer des troubles bien manifestes, les lésions dont elle s’accompagne dans les viscères thoraciques sont peu multipliées ou peu étendues. Ce fait s’observe principalement dans les abattoirs où l’on rencontre très-peu d’animaux de l’espèce bovine ayant les poumons parfaitement sains ; la plupart, en effet, y présentent un certain nombre de tubercules pouvant appartenir à des degrés différents, si ce n’est toutefois à celui d’ulcération, transformation excessivement rare dans le cas particulier qui nous occupe.

Lorsque la phthisie n’a amené la mort qu’après avoir effectué plusieurs invasions successives, l’autopsie décèle l’existence simultanée de tubercules à tous les degrés. Ainsi il en est qui sont à l’état de crudité ou même encore en voie de formation, tandis que d’autres sont déjà ramollis et ulcérés.

Enfin nous citerons, comme principale variété, celle que Delafond a désignée sous le nom de phthisie calcaire ou pommelière ; elle attire d’autant plus notre attention qu’ainsi que nous l’avons dit elle est considérée par quelques vétérinaires comme devant