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dans l’espace de quelques mois, de quelques semaines même.

Tels sont les principaux symptômes caractéristiques de la période d’état. Il ne faudrait pas croire qu’ils se trouvent réunis chez le même sujet ; toutefois, quand l’affection a atteint ce dernier degré, ils existent toujours en assez grand nombre pour permettre au praticien de se prononcer affirmativement.

Période de déclin. — À cette époque, la tristesse, l’abattement, la face décharnée, l’aspect morne et sans animation de la physionomie, l’enfoncement des yeux sous les arcades orbitaires qui alors se dessinent en reliefs saillants en bas des fosses temporales par suite de l’émaciation des crotaphites, la maigreur, la faiblesse, la peau terne et comme collée sur la poitrine, notamment sur l’avant-dernière côte, constituent tout autant de symptômes déjà signalés pour la plupart, mais arrivés à leur summum d’intensité.

Lorsque la maladie a envahi la plus grande partie du poumon, ce qui est le cas assez ordinaire à la période de déclin, l’appétit diminue de plus en plus, la rumination n’a lieu qu’à de rares intervalles et les digestions sont très-laborieuses. — Le météorisme, s’il existait déjà à la seconde période en raison du siège des tubercules, devient plus fréquent et plus prononcé ; s’il se manifeste pour la