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soit même par des boiteries légères et souvent ambulatoires. Enfin, il est encore un autre caractère malheureusement trop rare, mais qui offre, lorsqu’il existe, une bien plus grande importance, surtout s’il coïncide avec les symptômes que nous avons mentionnés jusqu’ici : nous voulons parler de l’engorge ment des ganglions lymphatiques sons-cutanés de l’auge, du bord antérieur des épaules, de l’aine et du flanc.

La durée du premier degré de la phthisie tuberculeuse n’a rien de bien déterminé. Tantôt, la maladie progressant insensiblement, son état latent se prolonge pendant plusieurs mois, un an, deux ans même ; tantôt, au contraire, une cause intercurrente, comme un refroidissement brusque, un arrêt de transpiration, une fatigue excessive survenant, un fluxus accidentel se concentre sur l’appareil respiratoire, et le processus primitivement endormi se réveille, précipite sa marche et se révèle enfin par un cortége de manifestations qui ne permettent plus de le méconnaître. — Quelquefois la phthisie parcourt toutes ses phases avec une telle rapidité, que son début passe inaperçu ; elle présente alors de grandes analogies avec celle que l’on qualifie de galopante dans l’espèce humaine.

De tout ce qui précède, on doit en inférer que la phthisie au début ne laisse pas que d’offrir de grandes difficultés dans son diagnostic. han effet, nous n’y trouvons point de symptômes caracté-