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dorsale avec les doigts, on provoque un faible mouvement de pandiculation de la part du sujet.

Toutefois, si ces signes tirés de la sensibilité ne peuvent être considérés comme pathognomoniques de la phthisie au début, ils n’en sont pas pour cela sans valeur, alors surtout qu’ils se montrent plus exagérés qu’à l’état normal, et qu’on a pu constater leur intermittence et leurs déplacements.

On a avancé que ; dans la plupart des cas, la peau perd de son lustre, de sa souplesse, les poils se hérissent, deviennent rudes, piqués. Mais ces signes n’ont rien de bien caractéristique, car bon nombre de maladies autres que la phthisie les présentent ; en outre, ils sont loin d’être aussi constants que l’ont affirmé certains auteurs. Nous avons eu bien souvent l’occasion de nous rendre compte de ce fait.

Un symptôme bien plus fréquent et qui, par cela même, mérite d’être pris en considération, c’est l’adhérence de la peau avec les côtes et notamment avec l’avant-dernière ; si l’on essaie de détruire ces adhérences, on entend un craquement plus ou moins intense produit par la rupture du tissu conjonctif sous-jacent.

Au repos, le rhythme des mouvements respiratoires ne subit pas de modifications bien appréciables. Cependant il est possible, dans certains cas, de constater que ces mouvements ont augmenté d’étendue, sont devenus plus nombreux en un temps donné et n’offrent plus cette régularité qu’ils possédaient à l’état normal. — Mais c’est principalement