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est un synonyme de non-mourir ; Nériosengh le traduit dîrgham ģîvitam ģîvasya, et le pehlvi dêr zîvasnis i ģân, c’est-à-dire, la longue vie de la force vitale.

C’est ainsi que le fidèle, après avoir demandé à Haoma comme première faveur une place au Behesht, demande comme seconde faveur drvatâtem anhâoçe tanvo, comme troisième faveur dareghôģîtîm ustânahê.

L’Afrigân Gahambâr (§ 14), après avoir appelé sur les princes force, victoire, empire et longue domination, leur souhaite dareghôģitîm ustânahê, drvatâtem tanubyô.

Dvandva inverse :

La maladie et la mort, Yaçkaçca mahrkaçca, quelquefois akhtisca nahrkaçca^^1.

Quand Yima accepte de Ahura Mazda la royauté sur la terre, il stipule qu’il n’y aura sous son règne ni vent froid, ni vent chaud, ni maladie ni mort {ibt mana khshathrê bva ? aotô vâtô, nôi^ garemô, nôi^ akhtis, nôi^ marhko. Vendidad, II. 15).

Thrita est le premier des hommes guérisseurs, le premier qui ait renvoyé la maladie à la maladie, qui ait renvoyé la mort à la mort^^2 (yaçkem yaçkâi dârava^, mahrkem mahrkâi dàrayaL Vd. 20, 11).

Quand les cérémonies d’exorcisme sont accomplies par un profane, la Drukhs fait grandir, devenant plus puissante qu’auparavant, la maladie, la mort et l’action du démon [aesha drukhs y a naçus ashaogaçtara varedhayêiti yatha para ahmâi aç. ha aêtê yaçka hà aêtê mahrka hâ aêtê paityâra ahmatha yatha paracit Vd. 9. 175).

Puisses-tu, dit Zoroastre à Hystaspe, puisses-tu avoir bonne vie, haute vie, longue yie {vohugîti uç-gîli dareghô-ģîti)…


1. Yaçka est l’équivalent du sanscrit yaxma, lièvre, maladie ; akhtis est identique à l’arménien akht maladie.

2. Qui ait frappé de maladie la maladie et de mort la mort, c’est-à-dire le premier qui les ait vaincus (cf. § 37).

    port que le zend drva au sanscrit dhruva. — Pour cette façon de rendre l’idée de santé, comparer le vers védique : sthirair angair… tanûbhir vyaçema devahitam yad àyus (1. 89. 8 tirmis membris, corporibus attingamus a diis fixum aevum). — Même idée dans le persan darmân remède, identique pour la forme au sanscrit dharman et que l’on pourrait définir en style de commentateur : yad dhârayati (dhruvam karoti) tat.