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grande-bretagne.

3. — Nous voulons que les mêmes Chartes soient envoyées, sous notre scel, à toutes les églises cathédrales du royaume pour y être conservées et lues devant le peuple deux fois par an.

4. — Et que tous les archevêques et évêques prononcent la sentence d’excommunication contre tous ceux qui, par paroles, actions ou conseils, agiraient contre lesdites Chartes dans quelques points, ou les violeraient, et que lesdites sentences soient, deux fois par an, prononcées et publiées par les prélats susdits ; et que, si les mêmes prélats, ou quelqu’un d’entre eux, négligent de prononcer lesdites sentences, les archevêques de Cantorbéry et d’York les avertissent sur-le-champ, et les obligent à l’exécution de leurs devoirs, dans la forme susdite.

5. — Et, de plus, comme les peuples de notre royaume appréhendent que les aides et les charges qu’ils nous ont payées, par le passé, pour nos guerres et autres besoins, de leur propre mouvement et bonne volonté, pourraient devenir une obligation pour eux et leurs héritiers, parce qu’on pourrait, dans un autre temps, trouver leurs noms sur les rôles, et, de même, pour les taxes levées dans le royaume par nos officiers, nous nous engageons pour nous et nos héritiers, à ne plus maintenir d’aides, charges ni taxes en usage.

6. — De plus, nous avons garanti, pour nous et nos héritiers, aussi bien aux archevêques et évêques, abbés et prieurs, et aux autres membres de la sainte Eglise, de même qu’aux comtes, barons et à tous les habitants du royaume, que pour aucun besoin désormais nous ne lèverons des aides, charges ou taxes, si ce n’est du commun consentement de tout le royaume et pour son avantage commun, excepté les anciennes aides et les charges dues et accoutumées.

7. — Et comme la plus grande partie des habitants de ce royaume se trouve lésée gravement par la maltôte, c’est-à-dire la taxe de quarante sous par sac de laine, et nous a prié de supprimer cet impôt, nous avons formellement accueilli