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12 ARCHIVES DES MAITRES D’ARMES.

ordonnance du Parlement, en date du ao août 1554, relative à la police des écoliers de l’Université ’, porte dans son article VI que c plusieurs des dits escholiers, au lieu de vacquer à leurs études, vont souvent chez les maistres escrimeurs et joueurs d’espée demourant es dits faux-bourgs^ en lieux destournez, de peur d’estre veus de leurs maistres et régents. > Pour remédier à cet état de choses, la Cour enjoignit < à tous les dicts escrimeurs et joueurs d’espée se retirer en la dicte ville, es rues publiques d^icelle, sans d’ores en avant se tenir et demourer es dits fauxbourgs, sur peine de prison et autre amende arbitraire. •

Nous ignorons si cet article VI eut pour effet de retenir davantage les e^cAo/ier^ sur les bancs des collèges. Jusqu’en 1567, les maîtres d’armes de Paris s’étaient tenus isolés les uns des autres ; mais, comprenant l’avantage qu’ils auraient à former une compagnie privilégiée, ils rédigèrent des statuts qu’ils soumirent à la sanction royale. Charles IX ’, par ses Lettres patentes du mois de décembre 1567, autorisa les Maistres Joueurs et Escrimeurs d’espée de la ville de Paris à se réunir en communauté et confirma leurs statuts.

En 1573, Henry de Sainct-Didier*, gentilhomme de Perthuis, en Provence, fit paraître le premier ouvrage français traitant de la science des armes ; il le dédia au roi Charles IX.