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AFRICAINE.

épouvantable détonnation, le calme se rétablit insensiblement, tandis que le sifflement des serpens et les hurlemens des bêtes féroces se font entendre près de nous. Les insectes, les reptiles sortent de terre, et se répandent dans tous les endroits de notre chaumière que les eaux ne couvrent pas ; de gros scarabées volent de tous côtés en bourdonnant, et viennent s’attacher à nos vêtemens, pendant que les mille-pieds, les lézards et des crabes d’une grosseur prodigieuse, grimpent après les débris de nos cases. Enfin au bout de deux heures, la nature reprend sa tranquillité ; le tonnerre cesse de se faire entendre ; les vents tombent tout-à-coup, et l’air reste calme et pesant.

Après que l’orage fut passé, nous essayâmes de rétablir un peu nos cases ; mais nous n’en pûmes venir à bout ; il fallut se résigner à attendre le jour sous