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LA CHAUMIÈRE

petite case étaient suspendus plusieurs tableaux de lecture, sur lesquels je leur apprenais à lire suivant la méthode de l’enseignement mutuel. Une couche de sable étendue sur un petit banc servait aux plus jeunes pour tracer et apprendre les lettres de l’alphabet. Les autres écrivaient sur des ardoises : nous donnions deux heures à-peu-près à ces exercices ; ensuite mes écoliers s’amusaient à différens jeux. Sur les trois heures, toute la famille retournait aux cotonniers, pour n’en revenir qu’à cinq. Le dîner qui avait lieu ordinairement à six, était suivi d’une petite conversation de famille, dans laquelle les enfans étaient interrogés sur ce qu’ils avaient appris dans la journée. Quand j’étais contente d’eux, je leur promettais un conte, ou une fable pour la veillée. Quelquefois après le dîner, nous allions faire une petite promenade sur les bords du fleuve ; ensuite nous rent-