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AFRICAINE.

ses affaires le retenaient encore quelques jours au Sénégal, il fut arrêté que je retournerais à Safal avec les enfans, pour continuer la récolte du coton. Nous repartîmes donc tous les trois le lendemain. Dès que nous fûmes arrivés sur le Marigot de l’île de Babaguey, nous hèlâmes le gardien de notre île pour qu’il vînt nous passer dans son canot. En attendant, je m’amusai à considérer notre petite habitation qui me sembla fort embellie depuis qu’elle avait été augmentée de deux nouvelles cases. Je trouvai aussi que la campagne était beaucoup plus verte qu’avant mon départ ; en un mot, toute la nature me parut riante et belle. Enfin, le nègre Étienne que nous appelions depuis un quart d’heure, arriva avec son canot ; nous nous y embarquâmes, et bientôt nous fûmes encore à l’île de Safal.