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LA CHAUMIÈRE

demande à boire, puis refusant de prendre les médicamens qu’on lui offre, il remplit la chambre de ses gémissemens ; plus loin, ma voix plaintive se faisait entendre pour demander quelques rafraîchissemens, afin d’éteindre la soif qui me dévorait.

Cependant, les soins assidus qui nous furent donnés, tant de la part du généreux médecin M. Quincey, que de celle de mon père et de ma sœur Caroline, nous mirent bientôt hors de danger. On m’apprit alors que les fleurs que j’avais eu l’imprudence de cueillir dans le bois de Safal, et dont j’avais orné notre case, avaient été la principale cause de ma maladie et de celle de mes frères. Notre convalescence dura environ deux mois. Pendant ce temps, mon père fit construire deux nouvelles cases à l’île de Safal, dans l’intention d’y aller habiter avec toute notre famille. Mais comme