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AFRICAINE.

les usurpations du fleuve sur la grande terre, avoisinnent celles dont je viens de parler, à plusieurs lieues de distance dans le nord et dans l’est. Elles sont en grande partie couverte de marécages qu’il ne serait pas difficile de dessécher. C’est dans ces îles que croît le patriarche des végétaux, décrit par le célèbre Adanson, sous le nom de Baobab, et dont la circonférence s’étend souvent à plus de cent pieds.

Plusieurs autres îles plus ou moins étendues que les précédentes, s’élèvent sur le fleuve depuis Saint-Louis, jusqu’à Podor ; la plupart sont peu ou point habitées, quoi que le sol soit beaucoup plus fertile que celui des îles qui avoisinent le Sénégal. Cette indifférence des nègres pour la culture de ces îles, s’explique par l’influence qu’on a laissé prendre aux Maures du désert de Sahara, sur toutes les habitations riveraines du Sénégal, dont ils