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AFRICAINE.

représente mon Souverain dans cette contrée, les rations de vivres auxquelles j’ai droit ; il a eu l’inhumanité de me les refuser. Eh bien ! je sais m’en passer et ma famille aussi. » À ces mots, le major Peddie touché de notre malheureuse situation, et fâché sans doute, de nous avoir humiliés, quoique ce ne fût certainement pas son intention, nous salua et se retira.

Le lendemain, dès le grand matin, nous reçûmes la visite de M. Dubois, maire de la ville de Saint-Louis du Sénégal. Ce bon et vertueux magistrat nous dit, qu’il venait de la part du Gouverneur anglais, nous offrir des secours, c’est-à-dire la ration d’officier, qui consistait en pain, vin, viande, sucre, café etc., etc. Comme mon père n’avait pas pu obtenir aucun secours du gouverneur Schmaltz, il crut devoir accepter ce que le Gouverneur anglais lui offrait si généreusement. Nous