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AFRICAINE.

anglais M. Carnet et deux de nos officiers s’acheminaient vers le Sénégal, pour aller annoncer notre arrivée, et demander des canots. Pendant ce temps, les uns prirent un peu de repos, les autres s’occupèrent à nettoyer les plaies dont ils étaient couverts.

À deux heures de l’après midi, nous vîmes un petit canot qui remontait à force de rames les eaux rapides du fleuve. Bientôt, il arriva près du rivage où nous étions. Deux Européens sautent à terre, saluent notre caravane, et demandent mon père. L’un d’eux nous dit, qu’ils venaient de la part de MM. Artigue et Labouré, habitans du Sénégal, offrir des secours à notre famille ; l’autre ajouta qu’ils n’avaient pas voulu attendre les embarcations qu’on nous préparait à l’île Saint-Louis, sachant trop quels devaient être nos besoins. Nous voulûmes leur faire nos remercîmens, mais ils ne