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LA CHAUMIÈRE

frage un tableau riant vint s’offrir à notre vue. Les arbres toujours verts dont ce beau fleuve est ombragé, les colibris, les merles rouges, les perroquets, les promerops, etc., qui voltigeaient sur leurs flexibles rameaux, nous causèrent des transports difficiles à exprimer. Nous ne pouvions nous lasser d’admirer la beauté de ces lieux. La verdure est si agréable à la vue, sur-tout, quand on vient de parcourir un aride désert ! Avant d’arriver aux bords du fleuve, il nous fallut descendre une petite colline couverte d’arbrisseaux épineux. Mon âne, par un faux-pas qu’il fit, me jeta au milieu d’un buisson ; je me déchirai la peau en plusieurs endroits, mais je me consolai facilement de ce petit accident, quand je me vis enfin sur le rivage d’un fleuve d’eau douce. Tout le monde s’étant désaltéré, nous nous couchâmes sous l’ombrage d’un petit bosquet, tandis que le bienfaisant