Page:Dard - La chaumière africaine, 1824.pdf/152

Cette page a été validée par deux contributeurs.
143
AFRICAINE.

notre généreux Anglais prit encore le devant pour tâcher de nous procurer des vivres. À quatre heures, le ciel se couvrit de nuages, et nous entendîmes gronder le tonnerre dans le lointain. Tout nous annonçait un grand orage qui heureusement n’éclata point. Nous arrivâmes sur les sept heures au lieu où nous attendait M. Carnet, qui venait de nous acheter un bœuf. Là, nous quittâmes les bords de la mer pour aller dans l’intérieur, trouver de quoi faire cuire notre souper. Notre camp fut établi à l’entrée d’un petit bois de Gommiers, auprès duquel étaient plusieurs puits ou citernes d’eau douce. Bientôt le bœuf fut abattu, dépouillé, dépecé et distribué. On alluma de grands feux, et chacun s’occupa de son souper. Dans ce moment, j’avais une forte fièvre ; cependant je ne pus m’empêcher de rire en voyant tout ce monde assis auprès de grands brâ-