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LA CHAUMIÈRE

pièces d’or en descendant à la côte du désert, lui reprochèrent fortement sa sordide avarice ; mais il se montra insensible à ces reproches et n’en mangea pas moins sa portion des chevreaux comme tous nos compagnons d’infortune.

Sur le point de nous remettre en route, nous vîmes venir à nous plusieurs Maures armés de lances. À l’instant, les gens de notre caravane saisissent leurs armes et se disposent à nous défendre en cas d’attaque. Deux officiers suivis de plusieurs soldats et matelots et de notre nègre interprète, vont au-devant d’eux, pour savoir quels motifs les amènent. Ils reviennent aussitôt suivis de ces Maures qui nous disent, que loin de vouloir nous faire du mal, ils viennent nous offrir leurs services pour nous guider jusqu’au Sénégal. Cette proposition ayant été accueillie avec reconnaissance par toute la