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AFRICAINE.

montagnes de sable qui bordent la côte, pour voir si nous ne pourrions pas trouver quelques herbes bonnes à manger ; mais nous ne trouvâmes que des plantes vénéneuses, parmi lesquelles étaient plusieurs espèces d’euphorbes. Des lianes d’une verdure éclatante, tapissaient les dunes ; nous goûtâmes de leurs feuilles, elles étaient aussi amères que le fiel. La caravane se reposa en cet endroit, pendant que plusieurs officiers, pénétraient plus avant dans l’intérieur. Au bout d’une heure, ils revinrent chargés de pourpier sauvage qu’ils distribuèrent à chacun de nous. Aussitôt tout le monde se mit à dévorer sa botte d’herbage, sans en laisser la plus petite parcelle. Mais comme nos ventres affamés étaient loin d’être rassasiés par cette modique ration, les soldats et les matelots retournèrent à la recherche du pourpier. Ils en rapportèrent bientôt une assez