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LA CHAUMIÈRE

mîmes en route, en agitant péniblement nos rames. On distinguait sur le rivage plusieurs grandes dunes de sable blanc, et quelques arbrisseaux. Nous naviguions ainsi en longeant la côte et en gardant un morne silence, lorsque tout-coup un matelot s’écria : Voilà des Maures ! En effet, nous vîmes parmi les buttes du rivage plusieurs individus qui marchaient à grands pas, et que nous prîmes pour des Arabes du désert. Comme nous étions assez près de la côte, nous nous en éloignâmes aussitôt, craignant que ces prétendus Maures ou Arabes ne se jetassent à la nage pour nous arrêter. Quelques heures après, nous découvrîmes sur une petite éminence plusieurs hommes qui paraissaient nous faire des signaux. Nous les examinâmes avec attention et bientôt nous les reconnûmes pour être de nos compagnons d’infortune. On leur répondit en attachant un