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nairement traduit par saint, soit άγιος. Le sens propre de όσιος est, pieux, miséricordieux, ce qui n’est pas profane, et il est appliqué à Christ, en qui se trouvent résumées toute la bienveillance et la bonté de Dieu envers les hommes, aussi bien que la parfaite piété. Ceci ressort d’une manière remarquable au psaume LXXXIX, où l’expression est employée par l’écrivain sacré pour désigner les bontés de Dieu envers Israël, qui se concentrent en David, et les promesses faites à David et à sa postérité, notamment à Christ (vers. 1-4). La même expression est appliquée, vers. 19, à la personne en qui toutes ces bontés se concentrent, en contraste avec l’autre mot traduit ordinairement par saint et qui est employé, au vers. 18, à l’égard de Jéhovah. Le mot traduit, Actes XIII, 34, « saintetés assurées de David » est le même que celui traduit « ton saint », au vers. 35 du même chapitre et Actes II, 27 ; et ces saintetés ou bontés assurées par la résurrection de Jésus, le saint, qui n’a pas dû voir la corruption ; sont celles que nous trouvons exposées au Ps. LXXXIX (voyez vers. 29-39)

Le lecteur se souviendra que les mots qu’il trouvera placés entre des crochets [ ] sont ajoutés au texte. Ils ne se trouvent pas dans le grec. Le génie de la langue française exigeait cette addition. Mais nous désirons attirer l’attention du lecteur plus spécialement sur quelques-uns de ces cas.

Il s’en trouve surtout dans les épîtres de Paul et en particulier dans celles aux Romains et aux Galates, où l’introduction de l’article risque de changer le sens. Ainsi, par exemple, avant le mot loi, l’article tend à faire penser au lecteur qu’il s’agit de la loi de Moïse. Dans ces cas, et autres semblables, le lecteur doit bien faire attention aux crochets qui indiquent que l’article ne se trouve pas dans l’original. Cela