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… Je m’égarai dans une forêt… (P. 3.)
CHANT PREMIER
u milieu de la course de notre vie, je perdis le
véritable chemin, et je m’égarai dans une forêt
obscure : ah ! il serait trop pénible de dire combien
cette forêt, dont le souvenir renouvelle ma crainte,
était âpre, touffue et sauvage. Ses horreurs ne sont
pas moins amères que les atteintes de la mort. Pour
expliquer l’appui secourable que j’y rencontrai, je
dirai quel autre spectacle s’offrit à mes yeux. Je ne puis pas bien retracer
comment j’entrai dans cette forêt, tant j’étais accablé de terreur, quand
j’abandonnai la bonne voie. Mais à peine fus-je arrivé au pied d’une colline