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CHANT TRENTIÈME.


CHANT TRENTIÈME


1. Au temps où, à cause de Sémélé [1], Junon était irritée contre le sang thébain, comme plusieurs fois elle le fit voir,

2. Adamante si fou devint [2], que voyant sa femme aller, portant ses deux fils, un sur chaque bras,

5. Il s’écria : « Tendons les rets, pour prendre au passage la lionne et les deux lionceaux ; » puis, allongeant ses ongles impitoyables,

4. Il saisit l’un d’eux, qui avait nom Léarque, et, le faisant tournoyer, le broya contre une pierre ; et celle-là, chargée de l’autre, se noya [3].

5. Et quand la fortune abaissa l’orgueil des Troyens, qui tout osait, de sorte que royaume et roi ensemble s’évanouirent,

6. Hécube triste, misérable et captive, lorsqu’elle eut vu Polixène morte, et que, sur le rivage de la mer,