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rait oublier l’humeur qu’elle lui avait vu prendre.

Laurina passa ce tems dans la douleur la plus violente qu’elle eût encore ressentie ; elle se sépara ensuite de sa fille, après l’avoir vue se mettre au lit. Alors elle courut auprès d’Adolphe, à qui elle fit part de sa nouvelle peine. Baignée de pleurs, elle lui annonça qu’elle voulait le quitter le lendemain pour se rendre dans une retraite où elle voyait trop bien qu’elle eut mieux fait d’y garder sa fille après la mort de son époux.

Adolphe l’écouta sans interruption ; et quand elle eut cessé de parler, il la regarda d’un air sérieux, mais tendre, et dit :

— Qu’une union comme la nôtre, chère amie, cimentée par les liens