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ramener, lorsqu’elle s’était mise une chose fortement dans la tête.

Le jeune Léonardo, d’un an plus âgé que sa sœur, avait aussi sa part des défauts appartenans à une éducation vicieuse. À ceux qui caractérisaient Victoria, il joignait une âme brûlante et susceptible de se laisser entraîner à toutes les séductions. Sans force pour résister aux moindres tentations, il suivait toujours les premières impressions qui agissaient sur son cœur et ces dispositions, qui pouvaient ne pas le conduire dans le vice, l’empêchaient cependant de s’armer du courage et d’une énergie nécessaire pour se défendre du mal. Quoique violent et vindicatif comme sa sœur, il était cependant susceptible de procédés, et d’écouter la voix puissante de