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de cette contrainte, en y attirant tous les jeunes gens de plaisir qu’ils purent rencontrer. Cela ne leur fut pas difficile, car il est des êtres qui se plongeraient dans les antres de la débauche, plutôt que de refuser une jouissance quelconque ; comme il y a aussi très-peu d’individus qui aient le droit de se rendre les censeurs du vice. Montebello devint le séjour de la gaîté et de la folie. Les réflexions en furent bannies, et les événemens qui auraient dû être gravés en lettres de sang dans le cœur de ses hôtes, ne furent plus rappelés qu’avec indifférence, ensuite totalement oubliés.

Parmi les joyeux Vénitiens qui fréquentaient la société des amans, il s’en trouvait un appelé le comte de Bérenza. C’était un homme à