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heureuse Laurina consentit d’abord à un délai de peu de jours, pour rester sous le toit de l’être qui l’avait perdue, le traître sachant bien ensuite comment prolonger ce délai. Effectivement, quel est l’homme qui, après avoir corrompu les principes et le cœur d’une femme qu’il trompe, trouve de la difficulté à maintenir sa victoire, s’il l’en juge digne ? Néanmoins Adolphe tint si exactement sa promesse, que Laurina eût pu s’en éloigner, si elle eût continué de le souhaiter. Ô femme coupable ! elle ne le souhaitait pas, car aveuglée par les fascinations de son amant, il lui semblait impossible de vivre hors de sa présence.

Insensiblement ce commerce, doublement criminel, se resserra et