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offensé, je vous demande grâce, en me prosternant contre terre… Ah ! je vous en supplie, n’emportez pas en mourant la haine qui m’est due… ne me maudissez pas à votre dernier soupir ! »

En s’exprimant ainsi, l’insensée Laurina cachait son visage couvert de honte, contre le lit de l’époux qu’elle avait si indignement trahi, et qui, à la fleur de ses ans, était victime de son inconduite.

Lorédani réussit pour un instant à tenir sa tête appuyée sur sa main : une expression céleste ranima ses traits ; il regarda la malheureuse repentante, qui versait un torrent de larmes, avec la pitié d’un ange. Faisant un signe à Victoria, il dit : « retire-toi, mon enfant, pour une minute ? » Quand sa fille se fut éloi-