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de la jeune Victoria de Loredani, presque toute la haute noblesse de Venise fut invitée au palais de ses père et mère y pour prendre part à une fête somptueuse. La gaîté la plus aimable anima l’assemblée, et la belle Victoria, quoique hautaine et dédaigneuse, ne put s’empêcher de sourire, avec une complaisance qui lui était peu ordinaire, aux hommages qu’on lui adressait, en se disant intérieurement qu’aucune beauté vénitienne ne pouvait l’égaler en perfections, splendeur, ni richesses. Une autre raison d’accroître l’enjouement de la jeune personne, et de rendre son triomphe complet, se trouvait dans l’admiration idolâtre que lui montrait son frère Léonardo, toujours exalté dans ses manières, et qui déclarait hau-